Cantonales 2011 : le cas de Saint-Nicolas-de-Port
Détenu depuis 1992 par le PS, le canton de Saint-Nicolas-de-Port, qui compte 14 communes, dont certaines très rurales, devrait, selon toute vraisemblance (eu égard au contexte national) rester à gauche à l’issue du scrutin cantonal de mars prochain. Pour autant, la campagne qui va s’y dérouler n’est pas dénuée d’intérêt, en particulier au regard des rivalités qui sont susceptibles de s’exprimer, indirectement, par candidats interposés.
Du côté du sortant, le maire d’Azelot, le socialiste Jean-Claude Pissenem, vice-président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, délégué à l’éducation populaire, et conseiller communautaire de la communauté de communes de Sel et Vermois, remet en jeu son siège. Sa remplaçante sera Chantal Sidot. En 2004, il avait été élu avec 48% des voix à la suite d’une triangulaire l’opposant à Jean-François Guillaume (28%) et à Luc Binsinger (23%).
Sur sa gauche, il sera opposé à Marie Neige Houchard, candidate d’Europe Écologie – Les Verts, qui fut également candidate aux élections législatives de 2007 et régionales de 2010, et sur son extrême gauche, à Régis Crunchant, membre de la Gauche Unitaire 54, qui représentera le Front de gauche.
Sur sa droite, hormis un probable candidat du FN, il devra – à nouveau – affronter Jean-François Guillaume, représentant l’UMP. Fils de François Guillaume, (agriculteur, ancien ministre, ancien député européen, ancien député, ancien conseiller régional, ancien conseiller municipal, et « repousseur » du nuage de Tchernobyl*), Jean-François Guillaume est agriculteur, maire de Ville-en-Vermois, président de la communauté de communes du Saintois au Vermois, et conseiller régional. Cumulard ? Pas aux yeux de la loi. En effet, malgré ses multiples mandats, le candidat de la droite locale ne serait en tout état de cause pas obligé de quitter l’une de ses fonctions actuelles si, par impossible, il devait être élu. Le nombre d’habitants de la communauté de communes qu’il préside étant inférieur à 3500, il ne serait en effet pas atteint par une règle anti-cumul. Ceci rend donc inopérant le « deal » qui aurait été conclu lors des élections régionales, aux termes duquel il se serait engagé à démissionner du Conseil régional en cas d’élection au Conseil général…
Le MoDem, qui devrait soutenir, dans le département, des candidats pouvant se compter sur les doigts d’une moufle, sera également présent dans la bataille avec la candidature de Sébastien Nantz, se présentant comme candidat d’ « union des gaullistes et des démocrates » soutenu par le MoDem, l’Union du peuple français (UPF) et le Rassemblement des Gaullistes de Meurthe-et-Moselle. Celui qui se targue d’être « gardien du temple gaulliste » (sic !) et qui a récemment intégré, à la faveur d’une démission, le conseil municipal du chef lieu de canton, fut membre de l’UMP, de Debout la République, puis du MoDem. Candidat divers droite, soutenu par le CNI, aux élections législatives de 2002 (où il a recueilli 0,28% des voix), il a également été candidat aux élections régionales de 2010, non pas sur la liste du MoDem, mais sur celle de Jean-Luc André, Debout la Lorraine. Il est par ailleurs un des membres fondateurs de l’UPF, association qui a pour objectif de rassembler « les républicains et les gaullistes ». Celle-ci a été créée par la confédération de l’Initiative gaulliste, de l’Union gaulliste, du Mouvement démocrate français, du Mouvement Bonapartiste, et de membres de Debout la République. Ne voulant pas m’essayer à qualifier le positionnement politique de l’UPF (chacun pourra aisément se faire sa propre idée), il suffit de constater que ce mouvement réunit des « gaullistes » partageant le même attachement à l’ « indépendance nationale », à la « souveraineté de la France », ainsi qu’aux notions de « nation » et de « patrie ». Ils partagent également la même opposition irréductible à la construction d’une Europe fédérale. C’est à ce niveau que ce trouve une divergence fondamentale avec une des principales valeurs du MoDem. Ainsi, en soutenant M. Nantz, le parti qui s’est présenté devant les électeurs aux élections européennes de 2009 avec le slogan « L’Europe c’est nous » (et j’en étais) n’hésite pas à soutenir un candidat qui :
§ adhère à un mouvement qui « réprouve avec la plus extrême fermeté les politiques budgétaires, commerciales, monétaires, sociales ou militaires, décidées par Bruxelles » ;
§ considère qu’on est « soit on est européiste, soit on est patriote et à ce niveau Sarkozy est à ranger dans la même catégorie que Bayrou » ;
§ soutient qu’il faut opérer un « retour au Franc et conserver l’Euro en monnaie commune ».
Voici une bonne présentation trouvée dans le Blog de Raphael Vuitton.
Nous pensons, au sein de notre association Saint Nicolas Perspectives, qu’il ne faut pas reconduire des Politiciens usés par des mandats successifs et qui représentent davantage un parti politique qu’un canton local. Il faut profiter de ce scrutin pour élire un jeune candidat qui défendra avec dynamisme les intérêts de Portois. Ainsi, serait bien prise en compte la problématique des inondations de Varangéville-Saint Nicolas de Port. Ainsi, le dossier du contournement de Saint Nicolas de Port déboucherait enfin sur une réalisation souhaitée par tous.
Nous vous proposons de faire connaissance de Sébastien NANTZ, habitant Saint Nicolas de Port et candidat à cette élection des cantonales 2011 :
http://sebastien.nantz.cantonales2011.over-blog.fr/
Les 20 et 27 mars 2011 : VOTEZ !
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